Mercredi 1er décembre 2010 à 21:01
Tu m'as laissé comme un dernier souffle d'air qu'on aurait expiré un matin d'hiver. Brumeux, perceptible le temps d'une seconde, mais qui s'évanouit la seconde d'après. On ne peut pas effacer le lien qui nous unit comme tu essaies de le faire. Il reste présent, malgré l'aspect que tu t'efforces de lui donner. Mais je ne peux pas m'imposer, et il finira assurément par s'estomper, si c'est ce que tu souhaites vraiment. Jamais par s'effacer. Ce que tu croies pouvoir faire avec ta raison, n'est pas forcément possible au coeur.
Ce que je vis comme un rejet n'est autre qu'une mesure de sécurité de ta part, et je peux alors le comprendre. Cependant, j'avais baissé ma garde avec toi, et je suis déçue de voir que je n'aurais pas dû. Quand comprendrais-je enfin que tout est éphémère ? Je passe mon temps à croire à ces simulacres de relation, quand tout n'est en réalité que faux-semblants. Ma naïveté est manifestement la seule fautive.
Le piège se ferme sur moi. Tu es la variable dans cette affaire, et moi l'immuable. Tu choisis, je subis, que tu le nies ou pas. Je n'ai qu'à accepter tes décisions, car lorsque tu les prends, il me semble qu'il est impossible de te faire changer d'avis. Soit.
Mais s'il te plaît, pour une fois, essaie de raisonner en « nous », et non pas en « je ». Es-tu prêt à sacrifier tout ce qu'on a construit pour un bien-être fugace ? Qui te dit que la nostalgie ne te causera pas plus de chagrin que ton problème probablement passager ? Bien évidemment, tu y as peut-être déjà réfléchi, et évincé ce qui est éventuellement pour toi une ineptie. Mais s'il te reste un doute, même le moindre, alors je te prie d'y penser à nouveau. Parce que je ne suis pas sûre de pouvoir rester l'élément stable de notre histoire encore longtemps.
Mais surtout, en dépit de tout, n'oublie pas que je t'aime.
Dimanche 28 novembre 2010 à 23:30
Il arrive que la vie vous laisse sans voix, sans souffle. Tout devient noir, un bourdonnement résonnant de plus en plus fort dans vos oreilles, les genoux qui lâchent. Que faire lorsqu'une peur aussi sourde s'introduit en vous pour ne laisser qu'un sentiment d'asphyxie ?
L'horizon paraît si loin, le sol si près, et l'on entend déjà les murmures d'âmes aujourd'hui perdues. Ils montent vers la voûte céleste, et nous ne savons bientôt plus détacher nos yeux de cette envolée fascinante.
Le ciel s'éteint peu à peu, à l'image de nos pensées, alors qu'une impression de lassitude vous prend soudainement. « Ai-je mérité tout cela ? »
La solitude est une impression telle que même lorsqu'une personne vous voit, vous ne pouvez vous empêcher de vous sentir, malgré vous, malgré tout, esseulée.
La solitude est la fille du désintéressement : qu'êtes-vous, à part l'image qu'autrui se fait de vous ? Existez-vous réellement si personne ne vous porte de l'intérêt ?
A partir du moment où vous n'avez pas de place dans la vie des autres, alors peut-on prétendre que le monde a une place pour vous ?
Dimanche 3 octobre 2010 à 18:20
Je ne sais pas si tu me liras un jour.
Je ne sais pas si cette purge pourra atténuer la douleur, et engendrer l'oubli.
Je suis désolée de ne pas savoir quelle solution adopter, ni comment arrêter de pleurer.
Je ne sais pas comment t'aider, je ne sais pas comment m'aider.
Finalement, je ne sais pas grand chose, à part que partir, c'est mourir un peu.
En ai-je envie ? Définitivement non. Je t'avais promis d'être toujours là, et sache qu'au besoin, je le serai toujours.
Seulement je n'ai pas le choix, puisque tu me l'as demandé.
Comment faire pour enterrer mes souvenirs ? Je ne me suis pas protégée, je pensais naïvement qu'avec toi, tout irait bien. Mon cher traître qu'est l'espoir.
S'il le faut, je saignerai chaque pensée conduisant à toi. Je pleurerai nos instants de complicité, j'expirerai tes traces.
Tu me demandes de te laisser, comment pourrais-je alors faire autrement ?
Dimanche 22 août 2010 à 16:27
And I don't feel like I am strong enough...
Mercredi 7 juillet 2010 à 0:30