Parfois, je regarde une de tes photos, juste pour me souvenir. Non, je n'ai plus ton visage en mémoire. Il faut croire que finalement, j'ai réussi à t'estomper. Je me rappelle de certains détails que j'ai beaucoup observés, la forme de tes oreilles, de ton nez, la façon dont tes lèvres se déforment quand tu souris, et dont tes yeux se plissent quand tu ris. Mais est-ce que cela compte quand on n'est plus capable de se dessiner l'ensemble des traits d'une personne ? Je n'arrive plus à t'imaginer entièrement. Je ne me souviens plus de ton odeur, ni de ta façon de marcher. Je me souviens du son de ton rire, mais tu sais les mélodies, je n'ai jamais eu de difficulté à les retenir.
Le fait est que, je n'avais pas compris avant que pour oublier quelqu'un, il faut en avoir envie. Bien sûr, je ne souhaitais que ça, t'effacer. Mais au fond de moi, j'espérais toujours que tout redevienne comme avant. Je me suis fait tellement d'illusions, sans vraiment comprendre qu'on n'a jamais été bien ensemble. Je t'ai toujours perçu comme quelqu'un que tu n'étais pas, et tu finissais toujours pas me décevoir. Bien sûr, je ne t'ai jamais apprécié à ta juste valeur, j'appréciais l'image que je me faisais de toi. Et ça a été tellement dur de la laisser partir, cette image ! Mais il arrive un moment où on comprend, que si finalement quelqu'un nous chagrine sans arrêt, c'est peut-être parce qu'il n'est pas comme on le croit.
Je m'accrochais tellement fort à ton ombre, sans même me poser de questions. Ce n'est ni ta faute, ni la mienne. C'est la chimère que j'ai créée qui m'éblouissait.  Je t'ai surestimé sur tant de plans, et tu n'as été qu'égal à toi-même ! Je suis désolée que tu ne sois pas la personne à laquelle je pensais. Je sais que j'ai tendance à ne voir que les bons côtés de tout le monde, et que je suis affreusement naïve sur ce point-là... Mais la vie est tellement plus belle quand tu ne tiens pas compte des défauts des gens.
Je parle de vrais défauts. Pas ceux qui nous font aimer encore plus les personnes qu'on aiment. Ceux qui nous portent préjudice et qui font du mal autour de soi. Tu m'as souvent dit que tu étais comme ça parce que tu avais souffert dans le passé... Quelle connerie. J'en ai ma claque de ces gens-là, qui deviennent comme ceux qui les ont détruit. Je ne suis pas devenue violente, ni rancunière, ni froide, ni condescendante, ni droguée, et j'en passe. Et tu te crois plus fort, en t'empêchant de refaire les mêmes erreurs ! Sauf que tu les perpétues. Il n'y a que les imbéciles qui ne comprennent pas qu'être fort, c'est rester sur ses positions, c'est garder la foi en ses croyances, peu importe ce qu'il se passe.
On m'a blessée tellement de fois. Et je vais l'être encore. Mais je suis fière de moi, parce que je suis restée décente, et que j'assume mes émotions, je les capture, je m'enrichis, et je fais le contraire de toutes ces personnes qui m'ont affectée. Tu ne sais pas ce que c'est de souffrir réellement. On ne le sait pas avant que ça n'arrive, et d'un coup tous nos si grands problèmes paraissent si dérisoires...
Je suis un roc. Et personne ne pourra me faire tomber, car je me suis fait la promesse de toujours me surpasser, quoi qu'il arrive. Et c'est ça qui me fait me lever le matin, qui me rend fière, car je n'ai rien à me reprocher. Je ne changerais rien de ce que j'ai fait, car je ne serais pas ce que je suis aujourd'hui. Et tu sais, tu peux être indifférent pour te protéger, mais ce n'est que par lâcheté. Tu ne sais pas à quel point tu peux avoir tort... Je vais bien.
Tu n'es qu'une personne parmi d'autres qui ne sont rien que des souvenirs aujourd'hui. Je m'y fais très bien, à l'absence, et il a tellement de choses, de personnes à découvrir qui valent la peine de s'y donner à fond !
Le temps passe, et il ne ralentit pas. Et à force de t'attendre, j'ai loupé trop de choses nouvelles à découvrir, je me suis gaspillée moi-même ! Je rattrape le temps perdu et je revis. Et si la prochaine fois, on s'égare à nouveau, je ne reviendrai pas te chercher.
Je suis tellement plus que ça à présent.



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Dimanche 4 mars 2012 à 22:32

J'ai perdu les mots quand je me suis perdue moi-même. Le doute persistant de l'utilité de la vie m'assaille chaque fois plus, et j'erre dans mes journées cherchant la moindre trace laissée par Dieu. Regardant les gens dans le blanc des yeux, comment pourrais-je me regarder moi-même ?
Parfois je rêve que tu me retrouves, mais les incompréhensions sont trop aveuglantes pour que tu ne creuses plus profondément. L'air se fait opaque, étouffant, et j'avance à tâtons dans un monde que je ne perçois plus. J'ai égaré la raison, je suis submergée de sentiments dont je n'arrive pas à me défaire, je ne pense qu'à m'oublier. Y aurait-il quelqu'un pour me retenir avant que je ne me noie dans la noirceur de mes pensées ?

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Jeudi 10 novembre 2011 à 0:29

"Je me suis assise et j'ai pris ma tête entre mes mains.
Je rêvais de pouvoir la dévisser, de la poser par terre devant moi et de shooter dedans pour l'envoyer valdinguer le plus loin possible.
Tellement loin qu'on ne la retrouverait plus jamais.
Mais je ne sais pas shooter.
Je taperai à côté, c'est sûr."

Vendredi 16 septembre 2011 à 21:40

Non. Je ne manque nulle part, je ne laisse pas de vide. Les métros sont bondés, les restaurants comblés, les têtes bourrées à craquer de petits soucis. J'ai glissé hors du monde et il est resté plein. Comme un oeuf.
Il faut croire que je n'étais pas indispensable. J'aurais voulu être indispensable. A quelque chose ou à quelqu'un.
A propos, je t'aimais. Je te le dis à présent parce que ça n'a plus d'importance.


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Jeudi 9 juin 2011 à 21:59

commence à tourner la page .

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Mercredi 1er juin 2011 à 0:17

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