Mercredi 1 octobre 2008.


Je me remets beaucoup plus vite que prévu, et j'en suis délicieusement étonnée. J'ai pourtant reçu des attaques moins dures, infiniment moins acerbes et calculées, où il m'a fallu un temps certain pour retrouver un état d'esprit qui ne soit pas malsain, venimeux. Je crois qu'à force d'accuser les coups, je ne les crains plus. Aucun. J'ai déjà appris depuis longtemps à ne plus redouter la violence physique – ce qui ne m'empêche pas de la mépriser – pour des raisons que je ne citerai pas ici, alors pourquoi n'aurais-je pas la même approche pour la violence morale ? Je me rends bien compte que la peur ne fait que ralentir les individus. C'est un fléau. Avoir peur de perdre les personnes à qui on tient ne facilitera absolument pas la tâche de les garde auprès de soi. Au contraire. Il ne faut pas avoir peur de rater nos buts, de gâcher notre avenir, il faut foncer, et non pas se perdre à se décourager et s'interroger sur nos choix. Les vrais amis restent, ou reviennent. Finalement, je résiste allègrement mieux aux souffrances qu'on essaie de m'infliger, tout simplement parce qu'elles ne m'impressionnent plus. Elles m'ont endurcie, sans pour autant me rendre insensible. Finalement, je me suis changée en une personne bien plus courageuse que celle dont j'imaginais devenir, grâce à la douleur que j'ai subi.


Allez-y, brutalisez-moi, malmenez-moi, je vous ris au nez. Enfin.

 

 

 

" They can't hurt you unless you let them."

Mercredi 1er octobre 2008 à 20:17

 
Si tu savais tout ce que je rêve de te dire, ou de te faire. J'aimerais pouvoir te dire combien je te trouve parfait. J'adorerais sentir tes mains sur mes hanches, et passer les miennes sur ton visage. Goûter tes lèvres. Entrelacer nos doigts. Je souhaiterais tellement que tu me regardes avec cette lueur si particulière qu'ont les personnes amoureuses, et en échange je te soufflerais combien tu es beau. Te sourire. Je brûlerais par le simple fait de poser ma tête sur ton épaule, ou de déposer quelques doux baisers dans ton cou. Te susurrer que tu sens bon, et te caresser délicatement la nuque. J'aurais du plaisir à être avec toi à n'importe quel moment, même si cela ne dure que quelques secondes. J'aimerais avoir la fierté de clamer que tu es mien, et parler pendant des heures de tout et de rien en ta compagnie. Avoir une complicité. T'aimer.

Dommage que ce ne soit pas possible.

 

 

Lundi 28 juillet 2008 à 0:26

Extrait d'une lettre de Juliette DROUET (1806-1883), maîtresse de Victor Hugo :

" Je fais tout ce que je peux pour que mon amour ne te dérange pas.
Je te regarde à la dérobée.
Je te souris quand tu ne me vois pas.
Je mets mon regard et mon âme partout où je voudrais mettre mes baisers : dans tes cheveux, sur ton front, sur tes yeux, sur tes lèvres, partout où les caresses ont un libre accès… "

Dimanche 13 juillet 2008 à 17:40

C'est drôle je trouve, comme tout peut arriver d'un coup, et en même temps cette impression que le temps n'a jamais été aussi lent. Les jours défilent sans qu'on arrive à en prendre conscience, mais il reste toujours cette torpeur lancinante qui me traine au fil des heures. Je suis las, et j'agis selon cette routine habituelle. Mes jours se ressemblent malgré les personnes différentes que je vois, et qui me font quelques fois oublier cette vie léthargique. Blasée. Je n'ai satisfaction de rien, je ne m'amuse que rarement, je ne suis que l'ombre de moi-même. C'est dur d'avancer sans but, sans confiance, sans la certitude que quelque chose de neuf viendra me sortir de cette apathie. Un souffle d'air nouveau que l'on m'enverrai, avec peut-être une autre senteur que celle dans laquelle je baigne aujourd'hui. Rien est pareil, et pourtant rien est différent. J'ai vraiment du mal à aligner un texte cohérent, mes pensées sont floues, mes opinions sont dispersées, je ne sais plus trop ce que je veux ou ce qui serait le mieux pour moi. Je rêve d'une part de tarte à la myrtille avec une boule de glace à la vanille. D'un moment d'intimité avec des amis, une amie, un ami, pour discuter de tout et de rien, de nos sentiments, de nos émotions, de nous, des autres, devant un thé ou un chocolat chaud. J'ai besoin de me sentir entourée plus que jamais, et pourtant je ne me suis jamais sentie aussi seule.


Mercredi 9 juillet 2008 à 15:33

Tu l'étais pendant longtemps, le centre du monde. Du moins, de mon monde.
Ne pas pleurer ? Je ne sais pas comment tu fais. Moi, je n'ai pas pu. D'abord pour t'avoir vu t'éloigner sans aucun regrets, pour m'avoir vu baisser autant dans ton estime sans n'avoir jamais su pourquoi. Je sais que je t'énervais, et je crois que tu n'imagines pas combien cela m'a brisé. Tu me connais assez pour savoir que je me reproche toujours ce qui m'arrive. Cela aurait pu être juste une putain de fatalité, comme je me l'envisage aujourd'hui, mais à l'époque j'ai commencé à me haïr.
L'estime déjà bien faible que tu me portais n'était rien à côté de la mienne. Je ne m'accordais plus aucune considération. Comment aurais-je pu, alors que j'avais l'impression de n'avoir aucune valeur pour être effacée si vite ? Tu avais raison, je ne valais sûrement pas la peine d'être appréciée.


J'ai fini par accepter douloureusement le fait de t'avoir perdue, mais je n'ai jamais cessé de pleurer. Nous n'avons pas laissé partir qu'une amie, mais aussi un soutien, une raison de sourire, une aide, une confidente, des rires. Une véritable amitié, une comme nous savons tous qu'il est rare d'en posséder. Je crois que je ne pleure plus pour toi, mais pour tout ce que notre amitié impliquait.
Tout est pour le mieux ? Je ne crois pas. Ou alors, explique moi pourquoi.

Mais sache juste que rien n'est jamais trop tard.

 

Dimanche 4 mai 2008 à 18:00

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