La pluie ruisselle sur son visage, se mellant à ses larmes, pour atteindre ses lèvres, son cou et finalement sa poitrine. Elle ne bouge pas, reste stoïque malgré l'averse qui semble durée une éternité. La tête baissée, elle contemple l'herbe qui paraît danser au rythme du vent. Elle vascille doucement, grelotante, pour se retrouver engloutie dans cet nouvel univers. Egarée. Alors, elle se retourne face au ciel, et assiste à quelque chose de merveilleux.
La renaissance.
Le soleil apparaît, la réchauffant comme pour lui souhaiter la bienvenue, et provoque la mort de toute l'appréhension qui l'habitait. Elle se sent bien, la conviction que tout ira mieux la possède tout d'un coup. Un sourire nouveau, vierge de toute inquiétude naît sur ses lèvres, et un sentiment inconnu vient faire briller ses yeux. Une sensation qu'elle n'a jamais éprouvé.
L'espoir d'un monde meilleur.


 

Mercredi 19 septembre 2007 à 19:51

J'arrive pas à exploser. J'sens toute une tension en moi qui grandit, un monstre qui me ronge de l'intérieur. Je sais plus si je dois rire ou pleurer. Ou les deux en même temps. L'air ne passe plus dans ma gorge, quelque chose sort de mes tripes pour remonter se nicher dans mon crâne. Un besoin de se défouler, comme quand on passe 10h dans le train et qu'on peut pas s'étirer. Mais pas physiquement cette fois. Non, dans ma tête, dans mon coeur.
C'est tellement absurde.
Une bête qui s'introduit dans mes bras, mes jambes, mes mains. Et qui poussent pour que je bouge. Sauf que mes membres refusent de faire le moindre geste. Mes yeux veulent pleurer, mais rien ne coule. Ils deviennent de plus en plus secs. Mon nez me pique et ma bouche tremble. Je vacille doucement et m'écroule.
J'amène mes cuisses contre ma poitrine, bougeant d'avant en arrière. En espérant apaiser le monstre.
 

Mercredi 22 août 2007 à 0:33

Ne te retourne pas. Pas maintenant. Continue encore un peu.
 

Dimanche 19 août 2007 à 21:57

La chaleur était présente malgré la fraicheur de la période.
Cette maison l'enveloppait de tout un hâle de douceur.
Elle n'était pas chez elle, néanmoins la sécurité qu'elle éprouvait était bien plus grande qu'habituellement.
Cette cuisine qu'elle connaissait presque par coeur.
Son ambiance chaleureuse si palpable qu'une vague de quiétude l'emparait à chaque entrée.
Le thé infusait dans la théière, les tasses posées sur la table, le sucre, les petites cuillères.
Quelques grains de riz, marque de la préparation du repas.
Une merveilleuse harmonie se dégageait de cette pièce pourtant si ordinaire.
Elle n'était pas merveilleusement rangée, mais cela suffisait.
La décoration n'était pas parfaite, mais si particulière, propre aux personnes qui y habitent.
Elle aimait cet endroit. Intime et affectueux.
Vous pouvez trouver ça excessif mais c'est ce qu'elle ressentait.
Et toute cette sérénité la faisait sourire.
Un sourire franc.



Vendredi 6 juillet 2007 à 0:17

Elle s'assit dans le bus, à sa place habituelle.
Celle qui est du côté où la banderole ne gène pas pour regarder à l'extérieur.
Elle pose ses affaires à côté d'elle.
Il n'y a encore personne, c'est le premier arrêt.
La sonnerie annonçant l'heure de départ retentit, le véhicule démarre.
Les maisons défilent. Son regard se perd sur la ligne de séparation.
Il s'arrête. Des personnes montent, hésitant sur l'endroit où s'installer.

Une vieille femme, aigrie par l'âge, regardant chacun avec un oeil amer.
Des collégiens riant à tout va et parlant fort.
Une jeune femme perdue dans ses pensées, avec son bébé dormant dans la poussette.
Puis un homme, puant l'alcool, sale, grossier, le regard perdu dans vide.

Elle examine le moindre de leurs gestes, leurs manières, leur attitude.
Ils ne la remarquent pas. Elle a beau les fixer pendant un certain temps, ils ont l'air en dehors de ce monde.
Elle se dit que c'est dommage de ne pas faire attention aux personnes vivant autour de soi.
Qu'on peut apprendre tellement de choses en observant autrui.
Elle ne comprend pas qu'aucun d'eux ne fassent attention aux individus placés si proche d'eux.
Comment on peut être indifférent à leur moeurs, alors qu'au fond, on est tous pareils.
Certains doivent être égocentriques. D'autres en train de réfléchir à une solution à leurs problèmes.

Après une heure de trajet, elle n'aura pas croiser un seul regard.
Et une question l'obsède alors.
Les gens savent-ils qu'ils vivent sur la même planète ?



Dimanche 1er juillet 2007 à 15:13

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